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Article N°23456

'' Brest Atlantiques 2019 '' 11ème journée de course @Batlantiques @GitanaTeam @trimaranMACIF @Sodebo_Voile @TeamActualeader #Smartrezo

La nuit de samedi à dimanche a été profitable au trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet) qui a réduit de moitié l’écart le séparant du leader, le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier), freiné dans une zone de vents moins forts qui s’est évacuée au passage de ses concurrents. A 8h ce dimanche, ce dernier possède 51 milles d’avance sur son poursuivant immédiat, tandis que Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) pointe à 192 milles, Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella) à 315.

A bord du Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier évoquait samedi, dans une vidéo envoyée par le media man Yann Riou ,la difficulté de trouver le bon compromis entre vitesse et préservation du matériel dans les conditions difficiles que rencontre la flotte depuis Rio : « Il y a du vent, mais surtout une très mauvaise mer, les bateaux souffrent, c’est dur de savoir où placer le curseur. On est sur le frein, on essaie de se caler sur la vitesse de MACIF, sans trop en faire. Le bateau peut aller beaucoup plus vite mais la mer n’est pas bonne, la difficulté, c’est d’aller vite sans rien casser sur trente jours, ce n’est pas évident. »

La journée de dimanche s’annonce assez rapide pour les quatre trimarans qui descendent toujours au près/travers dans un vent de nord-est d’une vingtaine de nœuds, faiblissant à l’approche de Gough Island, île située au milieu de l’Atlantique Sud et à la limite nord de la zone interdite des glaces, qu’ils vont laisser à tribord la nuit prochaine. Ils devraient alors être ralentis au sud d’un anticyclone qui va peu à peu remonter, offrant l’opportunité à Actual Leader de faire une route plus directe vers Le Cap, où les premiers sont attendus dans la nuit de mercredi à jeudi prochains, Actual Leader dans la journée de jeudi. Les derniers routages donnant une quinzaine d’heures entre ce dernier et le passage du leader, le Maxi Edmond de Rothschild.

Photo : Ronan Gladu/Actual Leader


Sortis indemnes de 24 heures très musclées dans du vent fort et surtout face à une mer désordonnée, les quatre trimarans de la Classe Ultim 32/23 poursuivent leur descente de l’Atlantique Sud au près à environ 30 nœuds de moyenne pour les plus rapides. Cap désormais vers Gough Island, île située à la limite de la zone des glaces. Ce samedi après-midi, le Maxi Edmond de Rothschild est toujours en tête avec 107 milles d’avance sur le trimaran MACIF.

Le plus dur, dans cette deuxième partie de parcours de « Brest Atlantiques », est sans doute passé pour la flotte qui sort de 24 heures au près particulièrement pénibles dans du vent fort de 25-30 nœuds avec rafales à 40 et surtout une mer hachée de face, très sollicitante pour les hommes et les bateaux. Les images envoyées par les media men, qui ont bien du mérite dans ces conditions de réussir à tourner et monter, en attestent : les chocs sont parfois très violents quand les trimarans retombent d’une vague plus haute que les autres, les marins sont obligés de bien se tenir en permanence pour ne pas voler dans le cockpit ou de bien se caler dans leurs bannettes lorsqu’ils tentent de dormir.

Malgré cela, les moyennes restent élevées et particulièrement pour le leader, le Maxi Edmond de Rothschild qui, dans des conditions de mer jusqu’à 3 mètres, est capable de s’affranchir des vagues et de littéralement voler au-dessus. Flashés à plus de 30 nœuds entre les classements de 4h et 8h ce samedi, Franck Cammas et Charles Caudrelier ont légèrement « freiné » entre midi et 16h (28 nœuds), ce qui a permis, derrière eux, au trimaran MACIF (François Gabart/Gwénolé Gahinet) et à Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) de stabiliser les écarts (107 et 215 milles à 16h), tandis que derrière, Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), à 327 milles, s’accroche (plus de 24 nœuds de moyenne sur les quatre dernières heures), conscient de la nécessité d’aller vite pour rester dans le même système météo que les autres.

« Ils ont un peu la pression parce qu’ils sont en bordure du front, à 35 milles de la bascule de vent, il faut qu’ils arrivent à rester avec la dépression qui descend dans le sud-est, mais pour l’instant, ils maintiennent le rythme. Le risque pour eux, c’est de passer du mauvais côté de la dépression, car dans ce cas, leur retard à Cape Town pourrait passer d’une quinzaine d’heures à au moins deux jours », analyse Christian Dumard, le consultant météo de la direction de course.

Qui poursuit, à propos de la stratégie à suivre pour l’ensemble de la flotte : « Ils continuent à descendre dans un peu de moins de mer qu’hier, c’est un peu plus maniable, mais ça reste super dur, ils vont garder ces conditions jusqu’à dimanche compris. Ils visent tous Gough Island, l’île située juste à la limite de la zone des glaces, qu’ils vont laisser à tribord avant de glisser sous l’anticyclone, ça devrait aller assez vite. » D’après les routages, les premiers pourraient atteindre cette île dans la nuit de dimanche à lundi, puis Le Cap, deuxième et dernière marque de passage de « Brest Atlantiques », mercredi matin.

Photo : Martin Keruzoré/Sodebo Ultim 3

 

Toujours confrontés à des conditions de vent (25-30 nœuds de nord-est) et de mer (3-3,50 mètres de face) difficiles, les quatre trimarans engagés sur Brest Atlantiques poursuivent leur contournement par le nord d’une dépression qui, comme eux, traverse l’Atlantique Sud, leur route s’incurvant peu à peu vers le sud-est. En tête de flotte, le Maxi Edmond de Rothschild impose un rythme impressionnant en mode vol au-dessus de la mer (30 nœuds de moyenne entre les classements de 8h et 12h), ce qui permet à Franck Cammas et à Charles Caudrelier de creuser l’écart à chaque classement : à 8h ce samedi, ils comptent ainsi 102 milles d’avance sur le trimaran MACIF (contre 60 vendredi soir), 189 sur Sodebo Ultim 3 (contre 110) et 291 sur Actual Leader (contre 209). 

L’analyse de Christian Dumard, le consultant météo de la direction de course : « A l’avant de la flotte, le Maxi Edmond de Rothschild a un peu plus de vent, 30 nœuds, contre 27-28 pour Actual Leader, qui n’est pas loin de passer du mauvais côté de la dépression, c’est pour ça qu’ils essaient de garder une bonne vitesse. Ils ont tous environ 3 mètres de houle de face d’est qui va peu à peu décroître au fur et à mesure qu’ils descendent vers le sud, le Maxi Edmond de Rothschild n'en aura plus demain, ce qui va lui permettre d'aller vite. Le vent va adonner petit à petit jusqu’à Gough Island, au milieu de l’Atlantique Sud, à la limite des glaces. La bonne nouvelle pour eux, c’est que l’anticyclone se déplace de plus en plus vers le nord, ce qui va leur permettre de passer par dessous, ils pourraient être lundi vers 2h30 à Gough Island, puis le 20 en soirée au Cap. Les routages donnent 14 heures de différence au Cap entre le Maxi Edmond de Rothschild et Actual Leader, ce qui n’est pas beaucoup ».

Photo : Yann Riou/PolaRyse/Gitana SA

 


Michel Lecomte

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