Transat Jacques VABRE 2019 :  TROISIEME JOURNEE 29 OCTOBRE 2019 @TransatJV_fr #TransatJV
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| Michel Lecomte - Journaliste | Voile | Transat Jacques VABRE 2019  Vu 42971 fois
Article N°23373

Transat Jacques VABRE 2019 : TROISIEME JOURNEE 29 OCTOBRE 2019 @TransatJV_fr #TransatJV

C’est à en perdre son latin. La flotte de la 14ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre a explosée dans le golfe de Gascogne provoquant un feu d’artifice de trajectoires. Hugo Boss file plein ouest à la latitude de Saint-Nazaire tandis PRB, Groupe Apicil et Corum L’Epargne se sont offerts un joli virement de bord à 1 mille du phare espagnol du cap de Roncudo. Par ce vent de sud parfois instable, chacun tente de tirer son épingle du jeu pour rejoindre les alizés entre Madère et les Canaries qui paraissent bien loin encore. Avec l’abandon ce jour du Class40 Kiho, cela porte à 3 le nombre d’équipages qui ne sont plus en course. Et du côté des classements, Solidaires En Peloton – ARSEP (Multi 50) et Charal (Imoca) restent en tête, tandis que chez les Class40, Aïna Enfance & Avenir prend les commandes devant Leyton ! 
 

 

Class40 : bagarres à tous les étages

Ce midi le tandem Chappellier/Leboucher a pris les devants de la course devant le binôme Delahaye/Goodchild dans des conditions plus maniables mais très techniques par un vent de sud variable en force et en direction. Exigence des réglages, observation du ciel et de la mer, analyse météo : le programme du jour était chargé ! Pour tous les Class40, les virements de bord et les placements sur l’échiquier atlantique ont commencé ce midi avec de gros écarts en latéral : 130 milles entre Made in Midi le plus au sud de la flotte et Eärendil le plus au nord. Les 23 équipages en course se tiennent en 123 milles, Terre Exotique fermant la marche. Et au milieu, quelles bagarres ! Vogue avec un Crohn, Chocolat Pariès – Coriolis Composites et E. Leclerc jouent des coudes séparés de quelques milles.

Multi50 : Vauchel-Camus/Duthil, à la latitude de Vigo

Le trimaran bleu mène la course des Multi50 de façon magistrale à plus de 60 milles de ses poursuivants qui cravachent comme des fous pour le rattraper. « Notre objectif premier, c’est de réduire la distance. On est en super forme donc tout va bien ! » confiait Antoine Carpentier ce midi à bord de Groupe GCA – Mille et un sourires. Ce qu’il faut constater dans cette navigation au près, c’est que l’angle de navigation des Multi50 semble beaucoup plus favorable que celui des Imoca situés dans le nord et qui commencent à peine à incurver leurs trajectoires vers le sud-ouest. L’option sud était-elle la meilleure ? Ce soir, les Multi50 accélèrent en bordure de la dépression. Une troisième nuit en mer bien humide se profile à l’horizon…

Imoca : la régate sinon rien

« Il y a un peu à redire quant à l’organisation de l’itinéraire pour l’autoroute du sud. En effet, celle-ci semble bel et bien fermée pour travaux temporaires, dont la date de finition est incertaine. » racontait ce matin avec humour le doyen de la 14e Route du café, Halvard Mabire sur son Imoca Campagne de France. Ce vieux routier de la course au large sait de quoi il parle : le schéma qui se déroule en ce moment en mer n’a rien de classique. Rien de classique non plus, les empannages à la côte nord de l’Espagne ! Kevin Escoffier et Nicolas Lunven sur leur PRB sont allés virer devant le cap Roncudo à 1,1 mille exactement de la côte. Damien Seguin et Yohann Richomme (Groupe Apicil) comme Jean Le Cam et Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) ont suivi. Une manœuvre logique finalement pour passer le DST du cap Finisterre par l’intérieur. Pendant ce temps, Hugo Boss, Bureau Vallée 2 et Maître CoQ persistent et signent à l’ouest tandis que Charal et ses poursuivants (Apivia, 11th Hour Racing, Initiatives Cœur et Arkea-Paprec) ont obliqué au nord du DST espagnol. Les duos croisent les doigts, se creusent les méninges. Pas simple du tout ce début de Route du café !

3 Class40 ont abandonné depuis hier :

Lamotte-Module Création (Luke Berry/Tanguy Le Turquais), SOS Méditerranée (Pascal Fravalo/Guillaume Goumy), Kiho (Hiroshi Kitada/Takeshi Hara)

Arrêt au stand

Brest: MACSF (Isabelle Joschke/Morgan Lagravière)

Lorient : Beijaflore (William Mathelin-Moreaux/Marc Guillemot).

 


 

MESSAGES DE LA DEMI-JOURNEE

 

29 octobre à 20H28

La nuit tombe. Il faut continuer à faire comme le jour. Régler, supporter les chocs des vagues, regarder les fichiers météo, s’alimenter, faire ses quarts, être aussi concentré qu’en plein jour. Lampe frontale vissée sur le front, les navigateurs font fi du jour et de la nuit. C’est pareil, sauf que les risées et les nuages, ils ne les voient pas, ils les sentent. « Avec le bruit, tu ne peux pas savoir comme on devine tout ce qu’il se passe. Le sifflement des foils, les vagues, les chocs sous le cockpit. On sait même quand on dort si le bateau va bien. » expliquait Yann Eliès au Havre quelques jours avant le départ.

25-30 nœuds de vent pour Solidaires En Peloton - ARSEP

Tandis que nous, terriens, piquons du nez, allons faire nos dernières courses du soir, discutons et débriefons avec l’épicier du coin qui connaît la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre part-cœur (si, si !), eux, continuent inlassablement leur régate transatlantique. Et ce soir, la dépression dont on parle depuis des jours, est toute proche des étraves. « Nous avons 25 à 30 nœuds actuellement avec des rafales. Nous sommes bâbord amures en avant du front. Nous attendons une rotation à droite avant de virer puis nous allons négocier une dorsale (zone de faible vent, ndlr). L’idée est de garder cet écart avec nos poursuivants car ensuite nous allons ralentir et ils peuvent recoller. Tout se passe bien à bord malgré quelques fuites… Fred est à la barre. Ce n’est pas facile, ça tape au près. Nous nous relayons très souvent et essayons d’aller dormir 45 minutes. Nous commençons à manger réellement. Nous avons profité d’un petit répit au cap Finisterre. Nous sommes très contents de notre début de course. » raconte ce soir Thibaut Vauchel-Camus, à bord du premier Multi50, Solidaires En Peloton – ARSEP.

Les premiers de chaque classe vont ce soir et cette nuit flirter avec les affres de la dépression qui s’est bien installée dans l’ouest des Açores. Il va falloir en profiter, car des zones sans vents vont perturber le rythme de la flotte de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre qui doit négocier demain et les jours à venir avec des vents plus faibles.

Au nord, c'était ... coton !

Au Nord, c’est coton : « On ne peut plus s’en cacher, nous sommes partis au nord, avec Hugo Boss encore plus nord et Maître Coq dans notre sud. Les autres sont plus au sud, en Espagne… Les casques sont prêts car chez nous c’est la guerre, ce sont des conditions rapides et toniques ! » raconte ce soir à 20h Louis Burton sur Bureau Vallée 2. Dans leur message reçu à l’instant, Gildas Morvan et Manu Cousin expliquent leur choix : «  Après moultes réflexions, nous avons pris la décision de tenter la face Est de cette descente Atlantique en espérant voir s'ouvrir le passage qui nous permettrait d'aller chercher "rapidement.." les alizés, après quelques petits zig-zag quand même ;-) Nous sommes en ce moment en train de passer encore un petit front qui nous barre la route mais qui va nous permettre une fois dans son Ouest de mettre le clignotant à gauche et de descendre plein sud ... peut-être au moins un peu plus de chaleur et de soleil car ce golfe de Gascogne a été particulièrement gris et même gris foncé .... ».
Chacun sa route, chacun son chemin... Un flirt avec 30 nœuds de vent avant le calme de l’anticyclone… Pourquoi pas pourvu que les vitesses augmentent et que la route vers le Brésil s'ouvre enfin.
Ce soir, Aïna Enfance et Avenir en Class40, Solidaires En Peloton – ARSEP en Multi50 et Charal en Imoca conservent la tête du classement de 20h.
Bonne nuit les marins !


 




29 octobre à 19H08

Le début de course était super au portant pour sortir de La Manche. On a fait un bon bord de marcassin en Bretagne Nord sous grand Gennak et GV 1 ris dans 25/30 nds de vent. Ca avançait vraiment bien !
On avance maintenant au près dans 20 nds de vent. Pas de bobos ni de casse à bord hormis un bout pour maintenir l'hydro générateur en place. Ce sera facilement réparé sur le prochain bord tribord amures. 

On croise une succession de petit grains nuageux et on a une mer un peu formée et croisée avec une houle de SW et une de NE. On navigue a vu de Time for Ocean depuis la fin de nuit. On s'est engagé avec quelques autres bateaux dans une option Ouest pour essayer d'atteindre au mieux les Alizés.

Les fichiers météos divergent : certains voient une route passer à l'Est et d'autres à l'Ouest. La route Est nous semble plus facile au début mais avec le risque de tomber dans la pétole entre Madère et Gibraltar. La route Ouest est plus dure au début mais devrait nous permettre de prendre les alizés dans l'Ouest avec un bon angle au vent pour la suite du parcours. 

Personnelement, je suis assez impressionné par le potentiel des bateaux et le rythme très élevé avec lequel les leaders mènent la course. On n'a pas l'impression de chômer avec Arnaud. On règle tout le temps on fait des bon choix de voiles en timant parfaitement les manœuvres et on a l'impression d'aller toujours très vite. Pourtant on n'arrive pas à tenir le rythme des premiers. 
On ne lâche rien, on reste à fond jusqu'au Brésil !

Xavier


 

29 octobre à 17H36

Une météo pas si simple pour revenir dans le match

Nos petits concurrents ont fait pas mal de gain ouest pendant notre escale, qui nous a, si on compte l’aller-retour à Brest et le stand, coûté 12h de temps quand même. 

Quand je repense à cette opération commando...truc de fou... bravo encore les gars de l’équipe technique, vous avez assuré ! 

On essaie de faire un compromis de route entre celle la plus droite (l’orthodromie) et les systèmes météo en cours.  Là, on est au près (face au vent) dans un flux de sud-sud-ouest et on avance à 10/11 nœuds. La mer reste maniable mais le temps est assez humide. Cette nuit, on aura un front plus fort à passer avec 25/30 nœuds toujours au près et derrière on calera un virement de bord pour faire un peu de sud. 

Il n’y a pas de grosses options à tenter pour essayer de recoller rapidement les premiers concurrents, juste à patienter et régler le bateau pour grappiller mille par mille.

Cela va permettre d’affiner et de travailler nos réglages. 

Merci à tous pour les nombreux messages de soutien hier, ça fait chaud au cœur. On sent la puissance de la communauté autour de ce dragon VandB-Mayenne.

Je retourne en selle tenter de dompter la bête. À très vite 




29 octobre à 17H23

Bonjour à tous depuis Pure.

Cela fait maintenant 48h que nous avons pris le départ de la TJV, peu de

nouvelles sont sorties du bateau. Le départ n'est jamais très propice à envoyer beaucoup de photos textes ou vidéos.Chacun doit prendre ses marques à bord, le rythme de la vie en mer est trèsdifférent de celui que nous connaissions il y a quelques heures.

Ici : gité, penché et mouillé ! Nous avons connu un départ sur les chapeaux de roue. Après un départ du ponton riche en émotions et un bord vers Étretat bien négocié, la sortie de la manche c'est faite en mode express sous spi et gennak. Et depuis nous naviguons plutôt vent et mer de face en essayant de trouver la meilleure solution pour rejoindre les alizés.

Voila, sinon tout va bien à bord de Pure !

Bonne fin de journée.




29 octobre à 17H10

C’est à en perdre son latin. La flotte de la 14ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre a explosée dans le golfe de Gascogne provoquant un feu d’artifice de trajectoires. Hugo Boss file plein ouest à la latitude de Saint-Nazaire tandis PRB, Groupe Apicil et Corum L’Epargne se sont offerts un joli virement de bord à 1 mille du phare espagnol du cap de Roncudo. Par ce vent de sud parfois instable, chacun tente de tirer son épingle du jeu pour rejoindre les alizés entre Madère et les Canaries qui paraissent bien loin encore. Avec l’abandon ce jour du Class40 Kiho, cela porte à 3 le nombre d’équipages qui ne sont plus en course. Et du côté des classements, Solidaires En Peloton – ARSEP (Multi 50) et Charal (Imoca) restent en tête, tandis que chez les Class40, Aïna Enfance & Avenir prend les commandes devant Leyton ! 

Class40 : bagarres à tous les étages

Ce midi le tandem Chappellier/Leboucher a pris les devants de la course devant le binôme Delahaye/Goodchild dans des conditions plus maniables mais très techniques par un vent de sud variable en force et en direction. Exigence des réglages, observation du ciel et de la mer, analyse météo : le programme du jour était chargé ! Pour tous les Class40, les virements de bord et les placements sur l’échiquier atlantique ont commencé ce midi avec de gros écarts en latéral : 130 milles entre Made in Midi le plus au sud de la flotte et Eärendil le plus au nord. Les 23 équipages en course se tiennent en 123 milles, Terre Exotique fermant la marche. Et au milieu, quelles bagarres ! Vogue avec un Crohn, Chocolat Pariès – Coriolis Composites et E. Leclerc jouent des coudes séparés de quelques milles.

Multi50 : Vauchel-Camus/Duthil, à la latitude de Vigo

Le trimaran bleu mène la course des Multi50 de façon magistrale à plus de 60 milles de ses poursuivants qui cravachent comme des fous pour le rattraper. « Notre objectif premier, c’est de réduire la distance. On est en super forme donc tout va bien ! » confiait Antoine Carpentier ce midi à bord de Groupe GCA – Mille et un sourires. Ce qu’il faut constater dans cette navigation au près, c’est que l’angle de navigation des Multi50 semble beaucoup plus favorable que celui des Imoca situés dans le nord et qui commencent à peine à incurver leurs trajectoires vers le sud-ouest. L’option sud était-elle la meilleure ? Ce soir, les Multi50 accélèrent en bordure de la dépression. Une troisième nuit en mer bien humide se profile à l’horizon…

Imoca : la régate sinon rien

« Il y a un peu à redire quant à l’organisation de l’itinéraire pour l’autoroute du sud. En effet, celle-ci semble bel et bien fermée pour travaux temporaires, dont la date de finition est incertaine. » racontait ce matin avec humour le doyen de la 14e Route du café, Halvard Mabire sur son Imoca Campagne de France. Ce vieux routier de la course au large sait de quoi il parle : le schéma qui se déroule en ce moment en mer n’a rien de classique. Rien de classique non plus, les empannages à la côte nord de l’Espagne ! Kevin Escoffier et Nicolas Lunven sur leur PRB sont allés virer devant le cap Roncudo à 1,1 mille exactement de la côte. Damien Seguin et Yohann Richomme (Groupe Apicil) comme Jean Le Cam et Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) ont suivi. Une manœuvre logique finalement pour passer le DST du cap Finisterre par l’intérieur. Pendant ce temps, Hugo Boss, Bureau Vallée 2 et Maître CoQ persistent et signent à l’ouest tandis que Charal et ses poursuivants (Apivia, 11th Hour Racing, Initiatives Cœur et Arkea-Paprec) ont obliqué au nord du DST espagnol. Les duos croisent les doigts, se creusent les méninges. Pas simple du tout ce début de Route du café !

3 Class40 ont abandonné depuis hier :

Lamotte-Module Création (Luke Berry/Tanguy Le Turquais), SOS Méditerranée (Pascal Fravalo/Guillaume Goumy), Kiho (Hiroshi Kitada/Takeshi Hara)

Arrêt au stand

Brest: MACSF (Isabelle Joschke/Morgan Lagravière)

Lorient : Beijaflore (William Mathelin-Moreaux/Marc Guillemot).



29 octobre à 16H13

Deuxième nuit un peu plus calme que la première, on profite d’un vent mollissant et du retour à des vitesses raisonnables pour se relayer à la sieste. Le début de course n’a pas été facile : une collision à la bouée d’Étretat avec un concurrent qui forçait le passage nous a obligé à sortir la caisse à outils d’entrée de jeu. On a aussi pas mal perdu de temps et d’énergie dans une manoeuvre d’affalage dans 30 noeuds. Le spi est un peu parti en cacahuète. On a cru entendre Beijaflore à la VHF qui annonçait avoir des problèmes, j’espère pour eux que tout va bien…




29 octobre à 16H05

Deuxième nuit un peu plus calme que la première, on profite d’un vent mollissant et du retour à des vitesses raisonnables pour se relayer à la sieste. Le début de course n’a pas été facile : une collision à la bouée d’Étretat avec un concurrent qui forçait le passage nous a obligé à sortir la caisse à outils d’entrée de jeu. On a aussi pas mal perdu de temps et d’énergie dans une manoeuvre d’affalage dans 30 noeuds. Le spi est un peu parti en cacahuète. On a cru entendre Beijaflore à la VHF qui annonçait avoir des problèmes, j’espère pour eux que tout va bien…

 

29 octobre à 15H04

C'est à 1,1 mille des côtes espagnoles que PRB (Kevin Escoffier/Nicolas Lunven) a viré en début d'après-midi, juste devant le phare du cap Roncudo dans l'ouest de la Corogne ! Ah ces régatiers... Autant dire que l'adrénaline est monté d'un cran du côté de l'organisation. Pas vous ? 



29 octobre à 15H04

Rarement la situation aura été aussi complexe sur le début de course de la Route du café. La météo « habituelle » pour un départ automnal, c’est aller plein ouest chercher un front, se faire bousculer dans du vent et de la mer, et attraper la bascule de vent qui fait descendre pleine balle vers le Sud. Cette 14e édition affiche un tout autre scénario. C’est du près, avec une dépression qui stagne, une zone sans vent au sud du Portugal et des alizés pas très clairs encore… Depuis Le Havre, avant même le départ, les skippers se grattaient la tête. Comment ont-ils choisi leur camp ? Tentative d’explication. 

Veille de départ, les skippers bossent à fond la météo avec bien souvent des sorciers en la matière capables de leur définir le meilleur début de route. Cette année, personne n’avait trouvé la voie royale. On savait qu’il y aura du vent se renforçant progressivement pour atteindre 35 nœuds à la pointe bretonne, pour le reste, c’était l’incertitude, le grand questionnement, le flou artistique total. « On se donne jusqu’à lundi matin pour décider avec les premiers fichiers météo du jour » confiait le matin du départ Damien Seguin, le skipper de l’Imoca Apicil. Et finalement, c’est hier soir lundi que chaque duo a pris sa décision. « Nous n’avons pas voulu aller dans l’Ouest, on a pris la décision hier soir. C’est une dépression complexe à l’ouest, ça nous paraissait compliqué, et puis les routages donne un temps équivalent entre les deux routes, donc nous sommes dits qu’on serait mieux à faire tourner le bateau à 100% au près » expliquait Sébastien Simon, skipper de l’Imoca Arkea-Paprec avec son foil bâbord en moins. Pendant ce temps-là trois équipages font route plein ouest tribord amures (Hugo Boss, Bureau Vallée et Maître Coq) paré à affronter des vents plus forts et une mer agitée.

Choix dicté par l’état du bateau ?

Pas facile en mer, alors que ça secoue et qu’il faut faire avancer la machine au maximum, de penser tête reposée au meilleur choix de route. « Je laisse Bertrand à la barre, c’est là où il est bon, et je m’occupe de la météo » souriait Vincent Leblay à bord du Class40 Cré’Actuel – Côtes d’Armor à la vacation de midi. Après tout, quand on est deux autant valoriser les compétences de chacun dans des moments cruciaux ! Pour l’Imoca 11th Hour Racing, les problèmes de connexion ne permettant pas de recevoir régulièrement les fichiers météo, ont dicté le chemin à prendre : « La dépression dans l’ouest n’est pas très claire, on ne sait pas trop ce qu’elle va donner. Nous sommes handicapés avec ces problèmes de connexion, on a choisi le sud » expliquait Pascal Bidégorry joint ce midi. Car les ennuis techniques, les petits bobos sur les bateaux ont certainement pesé dans la balance hier soir au moment de prendre une décision… La réalité est souvent très différente de ce que l’on voit sur la carto. Et les marins aiment les petits secrets. Et depuis que le vent a tourné au sud hier après-midi, les conditions demeurent très instables : « On a eu des grains, des zones de molles, le vent est irrégulier en force et en direction » racontait ce midi Aymeric Chappellier sur Aïna Enfance & Avenir, nouveau leader en Class40 au classement de midi. Catherine Pourre, skipper du Class40 Earendil qui a opté une route très ouest comme le tandem sur Crédit Mutuel, tente une explication pour la suite : " Rien n'est encore écrit, mais on va aller chercher dans l'Ouest le contrefort de la 2eme dépression dans pas beaucoup de vent et au près, puis ensuite négocier au bon endroit le passage dans l'anticyclone bien établi sur les Canaries et enfin se positionner au mieux pour passer le pot au Noir." Comprenez que la suite n'est pas très claire...
Une météo peu habituelle, qui ne ressemble en rien à ce qui est écrit dans les livres. Intéressante à suivre la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre !



29 octobre à 13H46

Ce midi, les Japonais Hiroshi Kitada et Takeshi Hara ont signifié leur abandon à la Direction de course de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. 



29 octobre à 13H12

Good morning, 

Premiers rayons de soleil à 80 milles au nord du cap Finisterre. On a l’impression de sortir du royaume des ombres tant le golfe de Gascogne était hostile et austère cette nuit. Jusqu’à présent, une dépression nous barrait la route des Alizés pour 4 jours avec la perspective de 4 journées de galère au près en bordure d’une dépression située au large de la péninsule ibérique. Mais une porte semble s’ouvrir le long de l’Espagne puis Gibraltar et le Maroc pour rejoindre les Alizés et l’autoroute du sud vers le Brésil. Comme plusieurs concurrents, nous avons décidé d’y tenter notre chance."



29 octobre à 13H12

Nuit d'encre ! Nous voilà positionnés à 200 M dans le NW du cap Finistère. Après presque 48h passées en mer, le rythme de la vie à bord est désormais bien installé. Nous nous relayons très régulièrement afin d'être lucides pendant notre quart. Nous naviguons bord à bord avec Arnaud et Xavier, c'est intéressant d'avoir un repère pour ajuster nos réglages. Cette nuit était particulièrement noire, ciel bouché, pluie + nouvelle lune. L'ambiance était pesante sur le pont, l'horizon et la mer ne formaient qu'une masse sombre homogène, on avait l'impression de naviguer dans une grotte ! Hier nous avons croisé la route d'un pétrolier à la dérive, poussé par les vents, il faisait penser à un navire fantôme. Il y a eu aussi un pêcheur qui n'a pas voulu changer sa route (alors qu'il n'était pas en pêche), nous déboulions sur lui à toute vitesse, avec le gennaker - lancé dans la nuit notre capacité de manœuvre est sensiblement diminuée - parfait pour faire monter l'adrénaline. Après une première nuit tonique avec de nombreux changements de voiles, la nuit dernière nous avons un peu dormi pour ménager nos forces, c'est encore loin Salvador ! A demain pour la suite de l'aventure.



MESSAGES DE LA NUIT

Multi50 : Match racing derrière le leader

C’est aux alentours de minuit hier soir que Thibault Vauchel-Camus et Frédéric Duthil ont poussé la barre et fait basculer les étraves de leur Solidaires en Peloton ARSEP vers le Sud-Sud-Est. Les deux compères continuent leur course, maîtres de leurs choix et profitant déjà d’un petit matelas de 50 milles sur leurs  poursuivants. Les deux autres Multi50 engagés n’ont pas tardé à les imiter et les trois bateaux font route vers les côtes galiciennes qu’ils devraient déborder dans la matinée. Au coude à coude, Primonial et GCA Mille et un sourires naviguent à vue (un demi-mille d’écart au classement !). Moins incisifs la première nuit en Manche, ils sont clairement ce matin en mode régate et le passage du DST du cap Finisterre va pimenter leur journée. Dans ces conditions beaucoup plus maniables, l’expérience de l’équipage de Solidaires en Peloton joue moins et l’écart a tendance à se stabiliser.

IMOCA : Tactique ou stratégie ?

Après la sortie sélective de la Manche et le passage d’Ouessant, puis le bord de reaching à l’approche de la dépression hier après midi, les positions se clarifient chez les IMOCA :  un premier groupe de 15 bateaux navigue dans un rayon de 30 milles, détaché d’un second paquet emmené par La Fabrique et dans lequel on trouve au coude à coude La Mie Câline Artisans Artipôle, Time for Oceans et les bizuths Benjamin Dutreux et Thomas Cardrin sur Water Family.

En tête depuis hier midi, Charal a fait parler sa maîtrise du foiling avec des vitesses supérieures aux Multi50 dans le bord du reaching : « Dans ces conditions de mer, c’est un peu plus facile pour nous d’accélérer » notait ce matin Christopher Pratt. Le bateau noir a pu cependant constater dans sa catégorie qu’il ne décrocherait pas comme ça des tandems attendus comme Sam Davies et Paul Meilhat, très rapides hier, Charlie Dalin-Yann Eliès ou Pascal Bidegorry Charlie Enright, clairement dans le coup également.

Pour Charal, le danger vient aussi du décalage nord d’Hugo Boss qui a glissé hier sous la flotte. Mais Alex Thomson va devoir attendre que le vent passe à l’ouest pour espérer empocher les bénéfices de son positionnement. Charal l’a accompagné le plus longtemps possible, préférant virer à 5 heures ce matin : « C’est une décision plus tactique que stratégique », reconnaissait  Christopher. Traduisez que Charal ne peut pas prendre le risque de lâcher la meute qui navigue sur le bord le plus rapprochant, dans un schéma météo qualifié toujours par Christopher Pratt « d’incertain avec du louvoyage jusqu’au 31 octobre… »

Sur ce bord tribord amûres, il va être intéressant d’observer ce matin la progression d’Arkea Paprec, dans le match depuis le début à la 8ème place, mais qui navigue désormais appuyé sur le bord où son foil cassé lui fait défaut.

Enfin, il faut noter chez les IMOCA le retour en course de V and B Mayenne après leur arrêt express au Port du château à Brest pour réparer le tirant d’outrigger endommagé.

Class40 : Déjà de gros écarts

Mêlant professionnels et amateurs éclairés, la catégorie des Class40 est logiquement celle qui a généré le plus d’écarts depuis le départ : 136 milles séparent déjà le leader Leyton et Kiho le 24ème. SOS méditerranée a abandonné hier et deux autres bateaux sont en difficultés : Lamotte Module Création est démâté à Roscoff.  Beijaflore sur lequel William Mathelin Moreaux s’est blessé, fait route vers la Bretagne qu’il devrait atteindre dans la journée…

En tête, la bagarre bat son plein entre Fabien Delahaye et Sam Goodchild sur Leyton qui devancent d’une courte tête Aïna Enfance et Avenir, bien revenu hier après-midi à seulement 3 milles. Made in Midi s’accroche dans leur roue, tout comme Banque du Léman, Crosscall Chamonix étant le plus sud de ce paquet.

Le binôme à suivre dans les 48 prochaines heures est bien sûr formé par Ian Lipinski et Adrien Hardy  qui ont bien tenu leur décalage réalisé en Manche la première nuit. 50 milles séparent leur trajectoire de celle des leaders; Crédit Mutuel peut espérer tirer bénéfice de son option quand le vent basculera, même si ce n’est pas pour tout de suite.

En attendant, cette navigation au près dans une mer et un vent maniable sont pour l’instant bien venues pour se reposer un peu…
 





29 octobre à 11H13

Hiroshi Kitada et Takeshi Hara ayant déchiré leur spi médium hier matin prennent la décision de faire un stop
(4heures d'arrêt obligatoires minimum selon les instructions de course) à Lorient. 

 


29 octobre à 10H43

Bonjour de Initiatives Cœur !

Tout va bien à bord ! La course se passe sur per bien jusqu'à présent et nous avons déjà atteint un nouveau record de vitesse pour le bateau - 34,2 nœuds hier ! Le seul problème aujourdh’ui est que l’antenne AIS / VHF ne peut pas tenir en haut du mât à ces vitesses et nous l’avons perdue. Nous installons donc notre antenne de secours sur le tableau arrière dont la portée est plus petite !

Matin ensoleillé ici, c’est beaucoup plus lent aujourd’hui, mais l’ordinateur me dit que nous sommes à 100% dans ces conditions de vent actuelles ! Nous profitons au maximum de la lenteur de la navigation pour nous reposer car les premières 36h ont été un peu chargées !!!

Sam x




29 octobre à 10H40

Alors que les Multi50 cherchent à se frayer un chemin le long des côtes galiciennes  et retardent le moment où il faudra se frotter au prochain système dépressionnaire, certains IMOCA ont préféré investir dans l'ouest.  Dans un scénario météo incertain, la tactique immédiate s'oppose à la stratégie de long terme avec des niveaux de risques très différents. Le premier verdict pourrait tomber demain après-midi ou dans la soirée à l'approche du prochain front, plus sévère que le premier.

Cap au sud !

Sans doute que les Multi50 conservent en tête la belle trajectoire du vainqueur Armel Tripon dans la dernière Route du Rhum. Sa stratégie de l’esquive avait payé et même si le scénario météo est assez différent sur cette Route du Café, force est de constater que les trois impétrants ont mis cap au sud les premiers. Avec une grande justesse pour Solidaires en Peloton ARSEP qui a viré pile au bon moment alors que le vent refusait et qu’il se trouvait en layline du DST (Dispositif de Séparation du Trafic) qu’il s’apprête à parer par l’ouest. Ca risque d’être plus compliqué pour ses deux poursuivants qui pourraient bien être obligés de virer deux fois pour ne pas rentrer dans la zone interdite.

Les partisans de l’Ouest condamnés à la patience

Faire du gain sur la route immédiate ou investir pour après-demain ?  Tel se résume le scénario en IMOCA. Le gros des troupes a viré cette nuit, emmené par Samantha Davies et Paul Meilhat, premiers à pousser la barre pour se rapprocher de la route directe sur Initiatives coeur. Rapidement suivi par le gros du peloton de tête, ils ont placés Charal face à un dilemne : suivre leur route vers le sud ou accompagner Hugo Boss toujours calé bâbord amûres qui investit dans l’ouest. Sur le plan tactique, la réaction de Jérémie Beyou et Christopher Pratt d’accompagner la flotte en fin de nuit est peut-être un peu tardive mais logique. 

Car  le scénario pour les 48 prochaines heures est assez incertain. Le schéma classique d’une dépression pousse à gagner dans l’ouest pour toucher en premier le renforcement du vent mais surtout sa bascule. Or, les jours prochains, la  courbure des isobares au passage du front froid ne promet aucun changement d’angle du vent. Le flux reste canalisé au sud-ouest. Il est juste plus fort - 35 noeuds fichiers - lorsqu’on est dans l’ouest mais est-ce vraiment souhaitable sur un IMOCA dont les carènes ne goûtent pas vraiment le près ?  L’option d’Hugo Boss dans laquelle on retrouve également Bureau Vallée II qui signe un bon début de course ainsi que Maitre CoQ IV est un pari risqué.  Et contrôler le paquet semble une prudence logique de la part du leader qui minimise les pertes potentielles. 

La donne est un peu différente en Class 40 puisqu’à part le décalage Nord de Crédit Mutuel suivi par Earendil, tous les bateaux naviguent encore bâbord amures ce matin et n’ont pas encore assez progressé pour parer le cap Finisterre. Round d’observation, cette deuxième journée marque aussi une pause car le rythme très soutenu depuis le départ a mis pas mal de concurrents dans le rouge.

Le piège Portugais

 « On a du près devant nous jusqu’au 31 au moins » jugeait ce matin Christopher Pratt. Peu d’espoir donc avant le week-end de retrouver des vitesses supérieures à 20 nœuds pour racourcir la route vers Salvador de Bahia. Pour les Multi50 et IMOCA, la descente le long de la péninsule ibérique pourrait se faire à coup de petits décalages pour essayer de s’écarter petit à petit de la côte portugaise. Un petite zone de hautes pressions attend les imprudents qui voudraient raccourcir la route au large de Gibraltar, avec des vents très aléatoires mercredi. Il condamne à viser donc au large de Madère et de l’archipel Canarien pour conserver un flux correct.

C’est sans doute ce qu’ont en tête le groupe Hugo Boss, Bureau Vallée II et Maitre Coq IV qui accepte de dégringoler au classement immédiat pour se retrouver en position favorable d’ici 72 heures environ.

En attendant, le passage du cap Finisterre va être passionnant à suivre cet après-midi. Certains chercheront à passer entre le DST et la terre pour profiter de l’effet de pointe des monts galiciens mais ce sera au prix de virements plus nombreux … et ils coûtent beaucoup d’énergie aux skippers sur ces bateaux… 



29 octobre à 10H34

Plus de 30 nœuds de vent pour descendre la Manche et encore plus de 25 pour attaquer l'Atlantique, il n'y a pas eu d'échauffement finalement. Par contre, au vent portant c'est royal pour aller vite... Aussi pour constater que certains ont un rythme basé sur un tempo plus rapide…

J'ai l'impression qu'on a fait le max de notre côté en étant avec le gennak de 400m2 et la grand-voile haute jusqu'aux côtes anglaises et ensuite retour sous J1 puis J2 et 2 ris quand c'est monté à 36 nœuds... On a fait des pointes de vitesse à 24 nœuds mais nos camarades professionnels de la voile ont aussi profité de ces conditions de glisse.
Là maintenant, lundi à 23h30 le vent mollit à 15nds et tourne vers le sud. On va donc partir progressivement vers l'ouest, à virer ensuite pour gagner dans le sud. Quelques jours à faire du prés pas confortable. 

Nous commençons à prendre le rythme des quarts et en avons besoin car on a pas mal manœuvré et ça va continuer pour trouver la bonne formule au près dans la mer croisée.
Pas de bobos et le moral est bon, même si notre classement nous déçoit un peu. Mais ce n'est que le début et il va y avoir plein d'options avec cette météo qui nous met 2 dépressions sur le trajet qui génèrent du vent du sud…

Côté bateau, le vérin de quille n'a pas bougé aujourd'hui et nous allons essayer de réduire au maximum les bascules. Ce ne sera pas optimum mais il faut l'économiser.
 

Deux moments chauds la nuit dernière :
 

Le roulage du grand gennak dans 25 nœuds de vent et de la mer... Bien évidement il ne s'est pas bien roulé sur la partie haute et il a fallu l'affaler d'urgence. Tolga a mis tout son poids pour le faire descendre sans qu'il passe à l'eau et quand la partie haute a repris du vent il a fait un beau vol dans les filières avant. On n'était pas trop de deux pour l'étouffer et le mettre en soute... Mon bricolage à base poulie ouvrante pour tirer l'écoute vers le bas et mieux rouler le haut est reparti dans le fond d'un sac, va falloir trouver autre chose... En attendant nous devrons renvoyer le grand gennak dans un calme plat pour le rerouler proprement.
 

Second moment chaud, c’est ma tournée ! Après avoir rangé le gennak j'ai voulu repasser le pilote automatique en mode vent réel à la volée, il n'a pas accroché, nous sommes partis à l'abattée et avons fait un empannage sauvage dans un bon 25 nœuds avec la quille du mauvais coté évidement. Donc, bateau sur la tranche, foc à contre et une bonne stabilité (ça m'est déjà arrivé donc pas de panique...) mais du boulot pour repartir... Remettre la quille de l'autre côté d'abord, lâcher et reprendre l'autre bastaque puis tirer la barre doucement quand le bateau est revenu à plat. Descendre vent arrière, passer le foc et hop on transforme un départ à l’abattée en un empannage anticipé mais qui finalement aura été au bon moment... Bien sûr du rangement à faire ensuite. On a tout rangé pour être gité mais pas pour se mettre à l'horizontale…
 

Bon celle-là est faite, sans conséquences et on va tacher de limiter les acrobaties pour la suite du programme.
Sur ce, je vais aller manger en douce un petit caprice des dieux et reprendre mon quart.
Nous ne lâchons rien et gagnons doucement vers le sud donc, c'est cool !

 

Amitiés du golfe de Gascogne, prenez soin de vous

Erik




29 octobre à 10H27

Bonjour à tous, tout va bien à bord d'Earendil,

Comme à chaque fois, je prends un peu de temps pour faire le 1er message de la course. il faut bien s'acclimater !

Après un départ un peu cafouillé avec accrochage de notre part sur Banque du Leman à la bouée d'Etretat et après pénalité de 360° faite, les premiers milles ont été trés sympas, une fois n'est pas coutume à cette époque, au portant dans 15 noeuds de vent et sous le soleil avec en arrière-plan les magnifiques falaises blanches des côtes normandes baignées de la superbe lumière rasante du soir. La nuit a été magnifique avec un ciel dégagé constellé d'étoiles. Pas comme au large, un peu dégradé par la pollution visuelle des lumières des îles anglo-normandes et de la côte, mais bien quand même.

On a repassé quelques bateaux sous spi A2, le tout nouveau qui a l'air d'être véloce. Puis au fil des heures, le vent fraîchissant, on est passé successivement au spi medium puis à l'a5, le spi de brise. on a décidé de quelques options hors de la flotte, d'abord en restant sur notre route au Nord du Cotentin alors que tous plongeaient vers le courant porteur au prés de Barfleur et de la Hague. On les a retrouvé de l'autre côté pas vaiment gagnants sur ce move. Nous avons décidé de rester haut finalement seuls pour aller chercher plus de vent dans la frange Sud de la dépression en comblement à l'ouest du finistère breton. Et du vent, on en a eu, jusqu'à 24 nœuds sous A2, puis jusqu'à 28 noeud sous medium, pour finir avec 30 nœuds établis rafales à 38 noeuds sous spi de brise. Sacrées glissades, mais bons coups de frein aussi en descente dans les vagues. Maheureusement 2 heures avant que le vent faiblisse sérieusement, le pilote a decroché dans une survente, la bateau est parti au tas et le Spi de brise a explosé dans les claquements. 1h30 de labeur pour ramener tous les morceaux de la voile à bord. Du coup on est resté sous trinquette sur les 2 heures qui ont suivi, le temps de reprendre nos esprits et de se reposer. et on faisait des surfs incroyables sous Trinquette et 2 ris dans la GV à 30/35 noeuds, la mer était relativement impressionnante avec de grosses vagues de travers. 2 heures plus tard, on était sorti du plus gros et on a envoyé le code 0, le vent commençant à tourner et cette nuit on a envoyé le solent et on est maintenant au prés océanique en route plus pépére (évidemment après des vitesse élevées dans 30 noeuds, le prés dans 18 noeuds paraît comme une promenade de santé si, si !. La mer s'est bien calmée, le vent oscille entre 14 et 19 noeuds. Mais on fait entre 8 et 10 noeuds de vitesse seulement. 

Pour l'instant, j'ai gardé le mal de mer à distance. Mais tout n'est pas garanti encore sur ce sujet.

Pour la suite, rien n'est écrit, il faut aller chercher  dans l'Ouest le contrefort de la 2eme dépression dans pas beaucoup de vent et au prés, puis ensuite négocier au bon endroit le passage dans l'anticyclone bien établi sur les Canaries et enfin se positionner au mieux pour passer le pot au Noir. Il peut se passer plein de choses et pour l'instant on se sent bien là ou l'on est. C'est dommage d'avoir éclaté le Spi de brise, mais on ne devrait plus vraiment en avoir besoin jusqu'à l'arrivée. On verra.

Voili voilou pour nos débuts dans cette longue descente vers le Brésil.

A demain

Bises à tous.

Catherine et Pietro




29 octobre à 09H14

Hello !

Petit môt de la nuit... Deuxième nuit nettement plus tranquille que la première, mais nuit noire, encore du traffic... 

On se relaie autant qu'on peut avec Xav' pour se reposer ; des mini dodos mais très reparateurs et efficaces. Le bateau est très humide à l'intérieur et dehors ce n'est pas mieux ! On a enchaîné des belles manoeuvres ; rapides et efficaces.

On est concentré sur les fichiers météo ; on se surveille à l'AIS et on surveille le traffic dense. 

On est en forme, le bateau aussi ; prêts é attaquer l'épisode du golfe de Gascogne. De mon côté, je vais me faire un café avec le dernier cookie frais de la Mie Câline embarqué !

Arnaud

 



29 octobre à 09H10

Salut la terre,

Nous naviguons à vu avec Charal et Primonial ! On a même échangé en VHF avec Charal ! La course est dure ! On s'est fait distancer par Thibault mais on s'accroche avec Primonial ! C'est compliqué de savoir où mettre le curseur : attaquer mais le bateau souffre (risque de casse) ou ralentir mais on se fait distancer ! Cruel dilemme ! Nous sommes maintenant au près avec la mer qui commence à être de face du coup moins facile pour écrire un message ! Le bateau, malgré son foil, tape dans les vagues, pour l'instant on a pas trop ralenti mais je pense que d'ici deux heures il va falloir lever le pied ! La mer sera encore plus forte.Sinon on se nourrit, on dort et on se relaye pour faire avancer le bateau. On fait toutes les manoeuvres à deux et on reste en ciré, même pour dormir, afin d'être prêts pour aller manoeuvrer rapidement... on commence a bien macérer dans notre jus. Les nuits sont longues et froides, même si l'on commence à sentir une douceur s'installer. C'est l'avantage de naviguer sur des bateaux rapides !!!!On a eu une petite panne de GPS, ce qui a eu pour conséquence de nous arrêter, le pilote était perdu et il s'est mis face au vent (les données de vent sont calculées avec la vitesse fond qui est donnée par le GPS)... en fait j'avais du toucher à un bouton sans m'en rendre compte et heureusement Gilles s'en est aperçu rapidement...J'ai eu la visite de deux petites baleines, plein de pêcheurs et de cargos mais pour une fois c'est nous qui allons plus vite qu'eux...

Je pense bien à vous tous qui êtes à terre et vous envie de pouvoir trouver un lit sec qui ne bouge pas .

A demain pour de nouvelles aventuresGilles et Tonio de Groupe GCA Mille et un sourires



29 octobre à 08H59

Hello les terriens ,

désolé pour le peu d'informations transmises mais les frères Courbon étaient à la mine. On nous avait prévenu et on confirme :
c'est un bateau de bûcheron sur lequel il y a toujours une branche à tailler et à emmenener à la déchetterie.
Blague à part, que du bonheur a bord pour cette deuxième nuit.
Les  dauphins nous ont accompagné pour sortir de la Manche et dire "adios" à Ouessant.
Le plus difficile pour nous est de prendre le rytme alimentaire.
On a bien bu mais pas assez mangé.
Et oui, il y a toujours un petit bug dans la préparation : on a oublié le frais des deux premier jours !
Demain c'est l'anniversaire de mon fils faut pas que je l'oublie !





29 octobre à 08H56

Quelques petites news du front !
Depuis quelques heures, on est au près ! Cà nous change des belles glissades depuis Le Havre, c'est toujours une ambiance humide et une
nuit très très sombre où on ne voit pas la différence entre le ciel et la mer. Nous avons réussi à préserver le matériel, tout est ok, Edenred est à100 %. 
On en a profité cette nuit pour récupérer un peu car on n'avait pas beaucoup dormi depuis le départ. Malgré cette froideur, on à la patate, et le moral est bon !
Manu & Basile


29 octobre à 08H39

Hello la terre, ici le large
La journee d'hier a été tonique et humide. La Manche a été  traversée  à grandes emjambées et ça a causé quelques bobos dans la flotte
Nous avons été prudents (quoique ?) et donc épargnés par les soucis... On se retrouve dans le bon paquet devant...
Maintenant, nous sommes face au vent de sud-ouest et ce pour un bon moment. La route pour aller chopper des alizes va être fastidieuse et les options sont nombreuses mais nous verrons bien.
Tout va bien ici a bord de Made in Midi. On prend nos marques et on essaie de trouver les bons reglages pour faire avancer mieux ce nouveau bateau dont on ne connaissait rien au moment du depart. On decouvre....
La carte postale ce matin , c'est gris de chez gris tendant vers le gris et on n'a plus devant notre spi rouge Occitanie pour égayer tout ca
Kito et Achille
Made in Midi



29 octobre à 08H36

Le début de course a été passionnant et nous nous sommes bien battus  pour faire une sortie de Manche propre ! Pour des méditérranéens, cette partie-là du parcours n'était pas notre préférée !

Nous avons fait de belles pointes de vitesse avec des surfs à 22 noeuds !!

Pas de casse pour le moment. Tout va bien à bord hormis un petit mal de mer pour ma part (Mathieu). C'est quelque chose de nouveau pour moi, on va voir comme cela se gère!

Il faut aussi que l'on se repose car nous n'avons quasiment pas dormi les 36 premieres heures.

A bientôt

Mathieu et Christophe



29 octobre à 08H30

Bonjour
Si la sortie de la Manche a été assez bien aménagée par la gentille organisation de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, il y a un peu
à redire quant à l'organisation de l'itinéraire pour l'autoroute du Sud ! En effet, celle-ci semble belle et bien fermée pour travaux temporaires, dont la date de finition semble assez mal définie. Par conséquent la flotte se perd dans des déviations multiples, assez mal indiquées, ou même avec absence totale de balisage. La DDE de l'Atlantique nord doit être en grêve, ou en tous cas débordée. Résultat, toute la flotte de la TJVNLH, se trouve un peu éparpillée, "façon puzzle",  comme l'aurait si bien décrit notre regretté Michel Audiard.

A part ça, sur Campagne de France nous déplorons justement un peu l'état des routes secondaires, car les divers nids de poules ne sont pas très bénéfiques pour l'informatique du bord. En effet il semblerait qu'il y ait des légers problèmes de connectiques, ce qui est un euphémisme, et à chaque vague un peu plus brutale, nous perdons toutes les connections avec le PC. Donc écran noir, perte du clavier et souris, blocage du dongle Adrena, bref le black out total. A chaque fois que tout se remet à fonctionner cela apparaît comme un miracle et nous croisons les doigts pour que tout cela fonctionne encore un peu, mais d'ici que nous nous retrouvions totalement en rideau il n'y a pas loin, car pour l'instant les conditions sont encore clémentes, mais cela ne va pas forcément durer aussi longtemps que les impôts. Décidément, l'informatique n'est fiable que quand ce sont des mécaniciens ou des agriculteurs qui s'en occupent, sinon nous découvrons la démonstration parfaite de l'équilibre instable. L'équilibre stable n'arrivant que quand tout est planté.
Donc j'espère que nous n'allons pas être privé trop vite de communication, ce serait dommage de ne pas avoir de vos nouvelles.
A bientôt, si toutefois l'informerdique le veut bien !...



29 octobre à 08H25


C'est reparti direction le Brésil !

Apres la petite halte à Brest, au port du château, nous avons très rapidement repris la mer.

Le gréement n'aura pas eu plus d'une heure avant de se mettre en place, il y avait plus de 25 noeuds de vent de travers derrière la chaussée de Sein, au moins le materiel est testé, on repart sereins !

On n'a pas encore vraiment remis le nez dans les classements (pour pas se faire peur) mais on essaie de faire la meilleure route en fonction de la situation. Le mot d'orde à bord c'est régler les voiles, manger, dormir et une fois que tu as fini, tu recommences !

A trés vite à bord de l'imoca VandB Mayenne




29 octobre à 08H21

Deuxieme nuit un peu plus calme que la première, on profite d'un vent mollissant et du retour à des vitesses raisonnables pour se relayer à la sieste. Le debut de course n'a pas été facile :  une collision à la bouee d'Etretat avec un concurrent qui forçait le passage nous a obligé à sortir la caisse à outils d'entrée de jeu. On a aussi pas mal perdu de temps et d'énergie dans une manoeuvre d'affalage dans 30 nœuds. Le spi est un peu parti en cacahuette. on a cru entendre Beijaflor a la VHF qui annonçait avoir de problèmes, j'espere pour eux que tout va bien...

Valentin et Simon


 

29 octobre à 08H20

Bonsoir de 4myplanet !

Tout va bien abord ici aujourdhui. Après un depart avec plein de manœuvres, nous avons commencé à nous habituer à la vie sur notre "pingouin".

Aujoud'hui on a naviguer au près avec 20 à 30 nœuds de vent, on est loin de la tête de la flotte de les imocas mais, nous sommes toujours heureuses d'être en mer et aussi d'avoir la chance de naviguer au milieu de cette jolie et diverse flotte, et sur cette course manifique !

Aujourdhui le ciel était 100% gris et nuageux donc on sait qu'on est au large de Bretagne :)  Nous avons eu des dauphins venus nous accompagner plus

tot, juste au moment où on etait en train de prendre un ris, rouler le gennaker et dérouler la J3  donc nous n"avons pas beaucoup parlé avec eux, mais leur soutiens et support et toujours apprecié. On a vu aussi quel ques Class40,  sauvages eux aussi mais ils sont restés loin de nous....

Demain, on a pas mal des decisions importantes à prendre au niveau meteo, il y a une grosse dépression dans la sud de l'Atlantique nord et on doit la

surveiller avec précaution.

C'est tout pour le moment, je vais reveiller Alexia et prendre mon tour dans le pouf ! on essayer de proffit au maximum de les moments avec le vent stable pour dormir et comme ça, on espere être en plein forme quands les conditions seront plus difficile

Ciao !

Joan Mulloy, sur un clavier français et avec deux mains droites !!

 


Transat Jacques VABRE

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